À la rencontre de Paul, notre fournisseur de betteraves
March 1, 2017Charlot est allée rendre visite à notre fournisseur de carottes colorées et de betteraves, Paul. Elle nous raconte sa visite !
Mercredi matin, je quitte Amsterdam pour me rendre dans la Frise occidentale, dans le nord des Pays-bas. J’arrive chez Paul, notre fournisseur de betteraves et carottes. Il vit et travaille dans la ferme que son père a démarré, mais dans à échelle bien plus petite à l’époque.
Paul parle de ses produits avec passion : « Nous avons différentes couleurs de carottes : blanches, noires, violettes et jaunes. Nous cultivons également plusieurs types de betteraves : blanches, jaunes, rouges et Chioggia (un mélange de rose et blanc). Nous récoltons essentiellement de juin à début novembre, c’est à dire avant le début de la gelée. Nous sommes bien sûr entièrement dépendants de la météo. »
« Nous avons besoin de la nature, mais elle est aussi notre plus grand ennemi. Nous devons toujours garder un œil sur la météo parce que le mauvais temps peut compromettre l’ensemble de notre récolte. Si la température est trop haute, c’est aussi un problème. Les légumes seront trop chaud et il faudra donc beaucoup d’énergie pour les garder à la température idéale. Si on ne le fait pas, ils peuvent moisit. Même chose pour les humains : la température de notre corps augmente lorsque nous sommes malades ! »
Périodes de récolte
Durant l’été Paul, accompagné de son personnel (cinq hommes), récolte tous les jours ce dont il a besoin pour les commandes. À la fin de la saison, ils doivent mettre les bouchées doubles pour tout récolter afin de mettre les légumes en lieu sûr avant le gel.
« Nous gardons constamment à l’esprit la météo. Lorsque nous savons que le mauvais temps arrive, nous profitons des bons jours pour travailler plus longtemps et le dimanche si nécessaire. » Ce n’est donc pas un boulot à horaire 9h – 17h. Heureusement pour Paul, sa femme et ses enfants le soutiennent, s’assurent que tout se passe bien dans l’entreprise.
Rotation des cultures
Pour garder une terre en bonne santé, il est important de changer régulièrement de plante cultivée. En collaborant avec d’autres cultivateurs de sa région, Paul peut se permettre d’échanger des champs. « Avant, les agriculteurs étaient réticents, mais la nouvelle génération est beaucoup plus ouverte aux collaborations. C’est pour nous un très bon développement », raconte Paul.
Lavage
Une fois à l’intérieur, tous nos légumes sont soigneusement lavés avec de l’eau qui est ré-utilisée autant que possible. Cela se fait sur un tapis roulant et une sorte de tambour géant. Comme les légumes se frottent les uns sur les autres, ils sont assez propres. Exactement comme le lavage des mains en fait !
Ils sont ensuite triés par tailles. Les carottes sont principalement triées selon leurs longueurs, les betteraves selon leurs diamètres. Grâce à des méthodes de culture et de semis, Paul essaie de cultiver des légumes qui se ressemblent autant que possible.
Après le nettoyage, les légumes sont stockés à une température d’environ 1 degré Celsius, dans l’obscurité. Cela permet aux légumes de ne pas germer ni de se décolorer. Ce sont les meilleures conditions de stockage.
Les déchets, il en existe malheureusement. Paul essaie de les réduire au minimum. Tout ce qui ne peut vraiment pas être utilisé, est envoyé au fourrage.
Innovation
« Nous avons commencé avec les carottes et les betteraves colorées, purement comme passe-temps, en plus des pommes de terre que nous avions déjà. C’est beau de voir comment une si petite ferme est devenue si grande. En continuant d’innover et de proposer de plus en plus de nouveaux produits, nous pouvons nous distinguer des autres. Sans pour autant oublier la qualité ! Cela signifie que nous devons souvent travailler plus que le reste, mais le jeu en vaut la chandelle. »
La montagne de betteraves
Parmi toutes les techniques et méthodes moderne pour préserver la betterave, la meilleure reste celle du grand-père de Paul. En plus de sa grange, il conserve ses betteraves en un énorme tas, recouvert de terre et de paille : une montagne de betterave. C’est la solution parfaite pour garder les betteraves protégées du froid, sans être trop au chaud et risquer de moisir.
Comment aimez-vous cuisiner vos betteraves ?